"Nul ne peut atteindre le chemin de l'aube sans passer par le chemin de la nuit."
Khalil Gibran
De nombreux parents sont confrontés à la prise de décision d'une interruption de grossesse et au deuil de leur(s) enfant(s), ante ou post natal.
Une femme sur deux a perdu, au cours de sa vie, un ou plusieurs enfants.
Beaucoup d'hommes et de femmes n'ont pas pu exprimer leur souffrance, ni parfois parler d'un sentiment de culpabilité ou la difficulté de se pardonner même bien des années plus tard.
Mort in utero, interruption volontaire de grossesse (IVG), interruption médicale de grossesse (IMG), fausse couche, décès à la naissance, réduction embryonnaire, grossesse extra-utérine sont des drames et traumatismes qu'il est souvent nécessaire d'accompagner.
Ces actes (IVG, IMG) ou ces décès naturels laissent des traces physiques et psychologiques. Les parents se sentent souvent démunis, peu ou mal accompagnés.
Que ce soit la mère ou le père, chacun le vit à sa façon, à son rythme, parfois c'est un sujet tabou au sein du couple, parfois un tel événement vécu comme un tsunami peut précipiter le couple vers la séparation. Parfois pour la fratrie, c'est très difficile de surmonter l'épreuve, tant les parents sont affectés et moins disponibles émotionnellement et affectivement pour leurs autres enfants.
Le deuil est un chemin pour ne pas oublier mais pouvoir petit à petit exprimer ses émotions, son ressenti, intégrer, accepter, vivre avec et pouvoir réinvestir ensuite sa propre vie, refaire des projets.
Et c'est chacun à son rythme. "Cheminer dans le deuil" permet aussi de ne pas transmettre aux générations suivantes le poids de deuils bloqués.