"Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants."
Jean d'Ormesson
Histoire de la psychogénéalogie
Les prémices remontent à 1913 avec Sigmund Freud. Il tente d’expliquer la transmission d’inconscient à inconscient avec la notion d’âme collective. Carl Gustav Jung ouvre la voie d’une approche transgénérationnelle avec sa théorie de l’inconscient collectif (1909).
Les psychanalystes Nicolas Abraham, Maria Torök et Didier Dumas développent des théories sur les dynamiques inconscientes de la famille.
Ensuite, l’approche systémique avec l’école de Palo Alto, mouvement né en 1950 aux Etats-Unis avec Grégory Bateson, met en avant le rôle central de la famille dans les pathologies individuelles.
Le psychiatre Hongrois Ivan Boszormenyi-Nagy apporte entre autres le concept de loyauté invisible familiale.
Anne Ancelin-Schützenberger, psychologue française, a donné le nom à la psychogénéalogie. Elle travaille notamment avec Carl Rogers, Gregory Bateson et Paul Watzlawick. Son expérience clinique d’accompagnement de malades du cancer lui permet de trouver dans leurs histoires familiales une répétition qu’elle nomme syndrome de date anniversaire.
Salomon Sellam, médecin français, a également publié dans ce domaine.
Concrètement en psychothérapie
L’être humain est partie intégrante de son histoire familiale. A partir de l'arbre généalogique complété des dates, événements marquants, relations négatives, maladies..., nous pouvons apporter un éclairage sur d'éventuelles influences concernant des blocages, comportements ou souffrances.
Travailler sur notre récit familial (les informations dont nous disposons) est une démarche d'investigation, mais n'explique ou ne justifie pas tout !
Cette approche peut aider à se distancier par rapport à notre famille, désidéaliser certaines personnes ou histoires, comprendre le comportement de certains proches...
Nous nous sommes construits à partir d'influences conscientes et inconscientes et de projections par nos parents et notre entourage et avons intégré et transformé ce matériel inconsciemment, fondant ainsi notre personnalité par le biais d'identifications.
Ces influences extérieures ne nous déterminent pas de manière absolue.
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